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SCÈNE III.

suffolk.

Ta femme aussi ? Voilà un tort, certes… Et la vôtre ?… Que vois-je ici ?

lisant.

Contre le duc de Suffolk, pour avoir enclos les communaux de Melford.

Qu’est-ce à dire, messire drôle ?

deuxième pétitionnaire.

Hélas ! monsieur, je ne suis que le pauvre porteur de la pétition de toute notre ville.

pierre, présentant sa pétition.

Contre mon maître, Thomas Horner, pour avoir dit que le duc d’York était le légitime héritier de la couronne.

marguerite.

Que dis-tu là ? le duc d’York a dit qu’il était le légitime héritier de la couronne !

pierre.

Que mon maître l’était ? Nenni, ma foi, c’est mon maître qui a dit qu’il l’était, et que le roi était un usurpateur.

suffolk.

Holà, quelqu’un !

Entrent des domestiques.

Emmenez cet homme, et envoyez immédiatement un poursuivant chez son maître : nous éclaircirons votre affaire devant le roi.

Les domestiques sortent avec Pierre.
marguerite.

— Et quant à vous autres, qui aimez à chercher protection — sous les ailes de sa grâce notre protecteur, — — refaites vos suppliques et adressez-les-lui.

Elle déchire les pétitions.