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SCÈNE IV.

bolingbroke.

Quel est le sort qui attend le duc de Suffolk ?

l’esprit.

— Par l’eau il périra et trouvera sa fin.

bolingbroke.

Qu’arrivera-t-il au duc de Somerset ?

l’esprit.

Qu’il évite les châteaux : — il sera plus en sûreté sur les plaines sablonneuses — que là où se dressent les châteaux. — Finis, car je ne puis endurer davantage.

bolingbroke.

— Descends dans les ténèbres et dans le lac brûlant. — Démon perfide, disparais !

Tonnerre et éclairs. L’Esprit descend.


Entrent précipitamment York et Buckingham, suivis de leurs gardes et d’autres gens.
york.

— Mettez la main sur ces traîtres et sur leur friperie. — Commère, je crois que nous vous avons surveillée de près… — Quoi ! madame, vous ici ! Le roi et l’État — vous sont grandement redevables pour tant de peines ; — milord protecteur veillera, je n’en doute pas, — à ce que vous soyez bien récompensée pour ces bonnes œuvres.

la duchesse.

— Elles ne sont pas aussi préjudiciables que les tiennes au roi d’Angleterre, — duc insolent qui menaces sans raison.

buckingham, lui montrant un papier.

— En effet, madame, sans la moindre raison. Qu’appelez-vous ceci ? — Qu’on emmène ces gens ; qu’on les fourre en lieu sûr, — et qu’on les tienne séparés… Vous,