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LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

mistress page.

Voici le petit Robin.

Entre Robin.
mistress gué.

Eh bien, mon émouchet mignon, quelles nouvelles ?

robin.

Mon maître, sir John, est à la porte de derrière, mistress Gué, et demande à vous voir.

mistress page.

Petit pantin, nous avez-vous été fidèle ?

robin

Oui, je le jure ; mon maître ne sait pas que vous êtes ici ; et il m’a menacé d’une éternelle liberté, si je vous dis la chose ; bref, il a juré qu’il me chasserait.

mistress page.

Tu es un bon garçon. Cette discrétion te servira de tailleur, et te fera un haut-de-chausses et un pourpoint neufs. Je vais me cacher.

mistress gué.

C’est ça… Va dire à ton maître que je suis seule.

Robin sort.

Mistress Page, rappelez-vous votre rôle.

mistress page.

Je t’en réponds ; si je ne le joue pas bien, siffle-moi.

Sort mistress Page.
mistress gué.

En avant donc ! Nous allons traiter comme il faut cette humeur malsaine, ce gros melon d’eau ! Nous lui apprendrons à distinguer les tourterelles des geais.

Entre Falstaff (14).
falstaff.
T’ai-je donc attrapé, mon céleste bijou ?

Ah ! puissé-je mourir en ce moment ! car j’ai assez