— Nous y avons songé, et voici : — Nanette Page, ma fille, mon petit garçon, — et trois ou quatre autres enfants de leur taille, auront été costumés par nous — en lutins, en elfes et en fées, en vert et en blanc, — avec des couronnes de flambeaux de cire sur la tête, — et des crécelles à la main ; soudain, — dès que Falstaff, elle et moi nous seront réunis, — ils s’élanceront tous à la fois d’un fossé — en entonnant des chants incohérents. À leur vue, — nous fuirons toutes deux en grande épouvante. — Alors il faudra que tous fassent un cercle autour de lui, — et, en vrais latins, pincent l’impur chevalier, — lui demandant pourquoi, à cette heure de féériques ébats, — il ose pénétrer dans leurs sentiers sacrés — sous ce déguisement profane.
Et jusqu’à ce qu’il ait dit la vérité, — il faudra que les prétendues fées le pincent solidement, — et le brûlent avec leurs flambeaux.
La vérité une fois confessée, — nous nous présenterons tous, nous désencornerons le revenant, — et nous le ramènerons sous les rires à Windsor.
Les enfants devront — être parfaitement exercés à leur rôle ; sinon, ils ne le rempliront pas. —
J’apprendrai aux enfants leurs fonctions ; et je serai moi-même en magot pour pouvoir prûler le chevalier avec mon flampeau.
Ce sera excellent. Je vais acheter Les masques.