— C’est pour avoir de trop près regardé vos rayons, beau soleil.
— Fixez vos regards où vous le devez, et cela éclaircira votre vue.
— Autant fermer les yeux, ma bien-aimée, que regarder la nuit.
— Pourquoi m’appelez-vous votre bien-aimée ? Appelez ainsi ma sœur.
— La sœur de ta sœur.
Ma sœur !
Non, — C’est toi, toi, la meilleure portion de moi-même, — la vision radieuse de ma vision, le cœur le plus profond de mon cœur profond, — mon aliment, ma fortune, le but de mon doux espoir, — le ciel unique de ma terre, et ma part de ciel !
— Ma sœur est tout cela, ou devrait l’être.
— Sois donc cette sœur, ma charmante, car c’est toi que j’ai en vue ; — c’est toi que je veux aimer, avec toi que je veux passer ma vie — Tu n’as pas encore de mari, ni moi de femme ; — donne-moi ta main !
Oh ! doucement, monsieur, tenez-vous tranquille ; — je vais chercher ma sœur pour lui demander son consentement.