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LE SOIR DES ROIS ou CE QUE VOUS VOUDREZ.

malvolio.

Sir Tobie, je dois être franc avec vous. Madame m’a chargé de vous dire que, bien qu’elle vous recueille comme son parent, elle n’est nullement alliée à vos désordres. Si vous pouvez vous séparer de vos déportements, vous serez le bienvenu à la maison ; sinon, pour peu qu’il vous plaise de prendre congé d’elle, elle est toute disposée à vous faire ses adieux.

sir tobie, chantant.

Adieu, cher cœur, puisqu’il faut que je parte (28).

maria.

Voyons, bon sir Tobie.

feste, chantant.

Ses yeux annoncent que ses jours sont presque finis.

malvolio.

Est-il possible !

sir tobie, chantant.

Mais je ne mourrai jamais.

feste.

Sir Tobie, en cela vous mentez.

malvolio.

Voilà qui vous fait grand honneur !

sir tobie, chantant.

Lui dirai-je de s’en aller ?

feste, chantant.

Et quand vous le feriez ?

sir tobie, chantant.

Lui dirai-je de s’en aller, sans merci ?

feste, chantant.

Oh ! non, non, non, vous n’oseriez.

sir tobie, à Malvolio.

Ah ! nous détonnons, l’ami ? Vous mentez… Es-tu rien