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LE SOIR DES ROIS ou CE QUE VOUS VOUDREZ.

Entrent sir André, sir Tobie et Fabien.
sir andré, à Sébastien.

Enfin, monsieur, je vous ai retrouvé ! Voilà pour vous.

Il frappe Sébastien.
sébastien.

Eh bien, voilà pour toi, et encore, et encore ! Est-ce que tous les gens sont fous ici ?

Il bat sir André.
sir tobie.

Arrêtez, monsieur, ou je jette votre dague par-dessus la maison.

feste.

Je vais vite dire ça à madame : je ne voudrais pas être dans l’une de vos cottes pour quatre sous.

Feste sort.
sir tobie, retenant Sébastien.

Allons, monsieur, arrêtez.

sir andré.

Non, lâchez-le ; je m’y prendrai avec lui d’une autre façon ; je lui intenterai une action pour voies de fait, s’il existe des lois en Illyrie. Quoique je l’aie frappé le premier, peu importe.

sébastien, à sir Tobie.

Ôte ta main.

sir tobie.

Allons, monsieur, je ne vous lâcherai pas. Allons, mon jeune soldat, rengaînez cette lame ; vous êtes bien trempé, allons.

sébastien.

— Je me débarrasserai de toi.

Il se dégage et met l’épée à la main.

Que prétends-tu maintenant ? — Si tu oses me provoquer encore, tire ton épée.