Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 14.djvu/377

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
373
SCÈNE XIX.

et trop inquiète — puisse vivre en paix. Il gardera le secret de notre union, — jusqu’à ce que vous vous décidiez à la rendre publique ; — et alors nous en ferons une célébration — digne de ma naissance. Qu’en dites-vous ?

sébastien.

— Je suivrai ce bonhomme, et j’irai avec vous ; — et, vous ayant juré fidélité, je serai à jamais fidèle.

olivia.

— Montrez-nous donc le chemin, bon père ; et que le ciel resplendissant — marque de tout son éclat l’acte que je vais accomplir.

Ils sortent.

SCÈNE XIX.
[Une place devant la maison d’Olivia.]
Entrent Teste et Fabien.
fabien.

Maintenant, si tu m’aimes, laisse-moi voir cette lettre.

feste.

Bon monsieur Fabien, accordez-moi autre chose.

fabien.

Tout.

feste.

Ne me demandez pas à voir cette lettre.

fabien.

C’est comme si, après t’avoir donné mon chien, je te le redemandais en récompense.

Entrent le duc, Viola et les gens de la suite.
le duc.

Appartenez-vous à madame Olivia, mes amis ?

feste.

Oui, monsieur ; nous sommes de ses objets de luxe.