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SCÈNE XIX.

feste.

Oui, madame.

le duc.

Cela ne sent guère la démence,

olivia.

Faites-le délivrer, Fabien, et amenez-le.

Sort Fabien.

— Monseigneur, veuillez, toute réflexion faite, — m’agréer pour sœur comme vous m’eussiez agréé pour femme. — Le même jour couronnera, s’il vous plaît, cette double alliance, — ici, dans ma maison et à mes frais.

le duc.

— Madame, j’accepte votre offre avec le plus grand empressement.

À Viola.

— Votre maître vous donne congé ; mais, en retour des services que vous lui avez rendus, — services si opposés à la nature de votre sexe, — si fort au-dessous de votre délicate et tendre éducation, — puisque vous m’avez appelé si longtemps votre maître, — voici ma main ! Vous serez désormais — la maîtresse de votre maître.

olivia.

Et ma sœur… Vous êtes bien elle ?

Fabien rentre avec Malvolio.
le duc.

Est-ce là le fou ?

olivia.

Oui, monseigneur, lui-même. — Comment va, Malvolio ?

malvolio.

Madame, vous m’avez fait injure, — une injure notoire.

olivia.

Moi, Malvolio ? Non.