sont inscrits là-dessus ! » Il est écrit que le cordonnier, doit se servir de son a une, et le tailleur de son alêne ; le peintre de ses filets, et le pêcheur de son pinceau ; mais on m’envoie trouver les personnes dont les noms sont écrits ici, et je suis à tout jamais incapable de trouver quels noms la personne qui a écrit a écrits ici. Je vais m’adresser à des gens instruits : — ah ! en voici fort à propos.
BENVOLIO. — Bah, l’ami, un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindrie par la vivacité d’une autre douleur ; tournez à vous étourdir, vous vous remettez en tournant de l’autre côté ; un chagrin désespéré ? se guérit par les gémissements d’un autre chagrin : fais boire à ton œil un nouveau poison, et le poison invétéré de l’amour ancien perdra sa force.
ROMÉO. — Votre feuille de plantain est excellente pour cela12.
BENVOLIO. — Pour quelle chose, je te prie ?
ROMÉO. — Pour votre jambe brisée.
BENVOLIO. — Eh bien, Roméo, est-ce que tu es fou ?
ROMÉO. — Non pas fou, mais plus enchaîné que ne l’est un fou ; enfermé dans une prison, tenu sans nourriture, fouetté et tourmenté, et... — Bonjour, mon bon garçon.
LE VALET. — Dieu vous donne bien bon jour. Savez-vous lire, Messire, je vous prie ?
ROMÉO. — Oui, ma propre fortune dans ma misère.
LE VALET. — Peut-être avez-vous appris cela sans livres : mais, je vous prie, pouvez-vous lire tout ce que Vous voyez écrit ?
ROMÉO. — Oui, si j’en connais les lettres et le langage.
LE VALET. — Vous parlez honnêtement ; Dieu vous tienne en joie ! (Il fait un mouvement pour s’en aller.)
ROMÉO. — Arrête, mon garçon, je sais lire. (Il lit.) « Le signior Martino, sa femme et sa fille ; le comte Anselme et ses gracieuses sœurs ; la veuve de Vitruvio ; le signior Placentio et ses aimables nièces ; Mercutio et