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Page:Shakespeare - Un songe de nuit d’été, trad. Spaak, 1919.djvu/23

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Et dont l’obligeance est certaine
S’il s’agit de mon avenir.
Or, chez elle, Hermia, nous pourrons nous unir
Sans redouter les lois d’Athènes !
Si tu m’aimes vraiment, et comme je l’espère,
Tu quitteras demain la maison de ton père,
Et me retrouveras, sans peine,
Dans le bois, à l’endroit secret
Où je te vis, avec Hélène,
Le jour où l’on y célébrait
La première aurore de mai.

HERMIA

Oui, cher Lysandre, j’y consens !
Crois-en ma foi jurée
Par l’arc d’Éros le plus puissant,
Par sa flèche la plus dorée,
Par Vénus et par ses colombes,
Par les serments qui nous engagent
Et nous lieront jusqu’à la tombe,
Par le feu qui brûla la reine de Carthage
Quand fuyait le Troyen sous ses voiles ailées,
Par les promesses violées
Et toutes les paroles tendres
Que les amants ont fait entendre
Aux amantes qu’ils abandonnent,
Je te rejoindrai, mon Lysandre,
Au rendez-vous que tu me donnes !

LYSANDRE
Tiens ta promesse, amour… Voici venir Hélène…
Entre HÉLÈNE.