Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/14

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nelle ? J’y découvre la puissance étonnante qui attire l’aiguille ; et je puis fixer une foule d’observations célestes qui n’ont besoin que de ce voyage pour rendre invariables leurs excentricités apparentes. Je rassasierai mon ardente curiosité, en voyant une partie du monde qui n’a jamais été visitée avant moi, et je puis fouler une terre qui n’a jamais été pressée par les pieds d’un mortel. Voilà ce qui m’attire, et cela me suffit pour bannir toute crainte du danger ou de la mort, et m’encourager à commencer ce pénible voyage avec la joie qu’éprouve un enfant lorsqu’il s’embarque sur un petit bateau un jour de fête, avec ses camarades, pour l’expédition d’une découverte