Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/148

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chaises, je frappais des mains, et je riais aux éclats. Clerval attribua d’abord l’état extraordinaire dans lequel il me voyait au plaisir que me causait son arrivée ; mais en m’observant avec plus d’attention, il vit dans mes yeux un égarement dont il ne put se rendre compte ; et il fut aussi effrayé qu’étonné de mes éclats de rire immodérés, dont aucun ne venait du cœur.

« Mon cher Victor, s’écria-t-il, pour l’amour de Dieu, dis-moi ce que tu as ? Ne ris pas de cette manière. Comme tu es mal ! Quelle est la cause de tout ce que je vois ?

— » Ne me le demande pas, lui dis-je, en me mettant les mains sur les yeux, car je crus voir le