Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

heurs pourront l’affliger et l’accabler ».

» En fixant mes yeux sur l’enfant, j’aperçus un objet qui brillait sur sa poitrine : je le pris, c’était le portrait d’une femme très-séduisante. Tout pervers que j’étais, j’en fus transporté, et je m’adoucis. Je contemplai quelques momens avec délices ses yeux noirs ombragés par de longs cils, et ses lèvres grâcieuses ; mais bientôt ma rage revint : je me rappelai que j’étais à jamais privé du bonheur que l’on peut attendre d’aussi belles créatures ; et que celle dont je contemplais l’image, changerait, en me regardant, cet air divin de bonté en une expression de dégoût et d’effroi.