Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/192

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La dernière partie de son histoire avait rallumé dans mon cœur la colère qui s’était apaisée pendant le récit de sa vie paisible, parmi les habitans de la chaumière, et, lorsqu’il prononça ces derniers mots, je ne pus contenir plus long-temps la fureur qui me consumait.

— « Je refuse, répondis-je ; et aucun supplice n’arrachera jamais mon consentement. Tu peux me rendre le plus malheureux des hommes ; mais tu ne m’aviliras jamais à mes propres yeux. Irai-je créer un autre être semblable à toi-même, et dont la méchanceté, jointe à la tienne, désolerait le monde ? Éloigne-toi ! Je t’ai répondu ;