Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/197

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bri du malheur que j’éprouve maintenant. Ah ! mon créateur, rendez-moi heureux ; qu’un seul bienfait me permette de vous exprimer ma reconnaissance ! Laissez-moi connaître le plaisir de toucher le cœur d’un être existant ; ne me refusez pas ce que je vous demande » !

Je fus touché. Je frissonnai en pensant aux conséquences que pourrait avoir mon consentement ; mais je sentis que ses raisonnemens étaient assez justes. Son histoire et les sentimens qu’il exprimait dans ce moment, prouvaient quelque délicatesse. D’ailleurs, ne lui devais-je pas, à titre de créateur, toute la portion de bonheur qu’il était en mon pouvoir