Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/205

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tu quitteras pour toujours l’Europe, et tout autre lieu dans le voisinage de l’homme, dès que je remettrai entre tes mains une femme qui t’accompagnera dans ton exil ».

— « Je jure, s’écria-t-il, par le soleil et la voûte azurée du ciel, que, si vous vous rendez à ma prière, tant qu’ils existeront, vous ne me reverrez jamais. Retournez chez vous, et commencez vos travaux : j’observerai leurs progrès avec une sollicitude inexprimable ; mais soyez sans crainte, je ne paraîtrai que quand vous serez prêt ».

À ces mots, il me quitta brusquement, dans la crainte, peut-être, de quelque changement dans