Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/29

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ravissement sublime, qui donnait des ailes à l’âme, et la transportait de ce monde de ténèbres, dans un séjour de lumière et de joie. La vue des beautés de la nature avait toujours l’effet d’élever mon esprit, et de me faire oublier les soucis passagers de la vie. Je connaissais le chemin : je résolus d’aller seul ; je n’aurais voulu emmener personne ; car la grandeur solitaire de la scène aurait cessé d’exister.

La pente est escarpée, mais la route est coupée de petits détours sans fin, au moyen desquels on peut gravir la direction perpendiculaire de la montagne. C’est une scène effrayante de désolation. On