Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/78

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aucun besoin : ils avaient un feu pour les réchauffer lorsqu’ils ressentaient le froid, et des viandes exquises pour appaiser leur faim ; ils étaient couverts de hardes excellentes ; et, de plus, ils jouissaient de la société et de la conversation l’un de l’autre, en échangeant chaque jour des regards d’affection et de bonté. Que voulaient dire leurs larmes ? Exprimaient-elles réellement la douleur ? Je ne pus d’abord résoudre ces questions ; mais une attention suivie et le temps m’expliquèrent beaucoup de choses qui paraissaient d’abord énigmatiques.

» Il se passa beaucoup de temps avant que je découvrisse l’unique cause de l’inquiétude de cette aimable famille ; c’était la pauvreté