Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/98

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voulut baiser sa main ; mais il la releva et l’embrassa avec affection.

» Je vis bientôt, que l’étrangère prononçait des sons articulés, et faisait usage d’un langage particulier ; mais qu’elle n’était pas plus comprise par les habitans de la chaumière, qu’elle ne les comprenait elle-même. Ils faisaient beaucoup de signes, que je ne savais pas interpréter ; mais je m’aperçus que sa présence répandait la gaîté dans la chaumière, et dissipait leur chagrin comme le soleil dissipe le brouillard du matin. Félix paraissait surtout heureux, et accueillait son Arabe avec le sourire du bonheur. Agathe, la sensible Agathe, bai-