Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/111

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être pensa-t-il que ma première exclamation était un retour momentané de délire. Il reprit aussitôt son air de bonté, se leva, et sortit avec ma garde. Mon père entra un instant après.

Rien, dans ce moment, ne pouvait me faire plus de plaisir que l’arrivée de mon père. Je lui tendis la main, en m’écriant :

« Vous vivez donc ? — et Élisabeth ? — et Ernest » ?

Mon père me calma, en m’assurant qu’ils étaient en bonne santé, et s’efforça, en s’arrêtant sur ces sujets si intéressans pour mon cœur, de relever mon courage ; mais il sentit bientôt qu’une prison ne pouvait être le séjour de la gaîté. « Quel