Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/190

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qui se trouvaient sur mon chemin. J’avais de l’argent avec moi, et je gagnais l’amitié des villageois en le distribuant, ou en apportant quelque bête que j’avais tuée, et dont je ne prenais qu’une petite part, ayant soin d’offrir le reste à ceux qui m’avaient procuré du feu et les ustensiles nécessaires pour la préparer.

Ma vie, en s’écoulant ainsi, m’était réellement odieuse, et ce n’était que pendant le sommeil que je pouvais jouir de quelque consolation. Ô bienheureux sommeil ! Souvent, lorsque j’étais le plus malheureux, je me livrais au repos, et j’étais bercé par mes rêves au point de tomber dans le ravissement. Les esprits, qui veillaient