Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/196

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courage et ma persévérance. Je résolus de ne pas abandonner mon projet ; et, demandant au Ciel de me soutenir, je continuai avec la même ardeur à traverser d’immenses déserts, jusqu’à ce que je vis de loin l’Océan qui formait les dernières limites de l’horizon. Ah ! combien cette mer différait des mers azurées du sud ! Couverte de glace, elle ne se distinguait de la terre que par son aspect sombre et ses inégalités. Les Grecs pleurèrent de joie en apercevant la Méditerranée, du sommet des montagnes de l’Asie ; ils cinglèrent avec ravissement vers le terme de leurs travaux. Je ne pleurai pas ; mais je m’agenouillai ; et, de bon cœur, je remerciai le Génie, qui