Page:Sheridan - L Ecole de la medisance (Cler).djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

services d’honneur et la vaisselle de famille[1] ! (Haut.) Eh bien ! alors, et sa bibliothèque, qui passait pour une des plus riches et des plus complètes ?

Charles. — Oui, oui, elle a eu le même sort… elle était beaucoup trop considérable pour un homme seul. Quant à moi, j’ai toujours été d’humeur communicative, et j’estimai qu’il était honteux à moi d’accaparer autant de science. (Il passe.)

Sir Oliver, à part. — Quel désastre ! un trésor d’étude qui n’était jamais sorti de la famille ! (Haut) Je vous prie, que sont devenus les livres ?

Charles. — Il faut vous adresser au commissaire-priseur, maître Premium, car je ne crois pas que Moses même puisse vous renseigner.

Moses. — Je ne sais rien des livres.

Sir Oliver. — Allons, allons, il n’est rien resté de ce qui appartenait à la famille, à ce que je vois ?

Charles. — Pas grand’chose, en vérité… à moins que vous n’ayez du goût pour les portraits de famille. J’ai encore, en haut, une pleine chambre d’ancêtres et, si vous êtes amateur de vieilles peintures, parbleu, je vous les céderai à bon compte.

Sir Oliver. — Eh ! que le diable soit de vous !

  1. Le texte porte : Toutes les coupes gagnées à des courses de chevaux et tous les bols offerts par des municipalités, appartenant à la famille.