Page:Siefert - Rayons perdus.djvu/35

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INQUIÉTUDE.

 
Vous voulez à tout prix fuir la mélancolie,
Votre rire fait peur, il donne le frisson ;
Celui du désespoir, celui de la folie
N’ont pas un plus étrange son.

Quel sera votre sort ? L’horizon devient sombre
Et je tremble pour vous, moi qui vous aime tant !
Tout est plein de menace, hélas ! tout est plein d’ombre
Dans l’avenir qui vous attend.

Ah ! de grâce, reviens, reviens à ta jeunesse,
Prends la mienne, plutôt que de périr ainsi ;
Viens te vivifier dans les flots de tendresse
Que j’abandonne à ta merci !