Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/106

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frappa sa robe de son ombrelle et dit, comme répondant à ses pensées :

— Ah ! comme je suis encore sotte !

— Pourquoi dis-tu cela, Hania ? demandai-je.

— Pour rien. Asseyons-nous là, sur ce banc, et causons d’autre chose. N’est-ce pas que le point de vue est superbe d’ici ? me demanda-t-elle tout à coup avec un sourire énigmatique.

Elle était assise sur le banc, non loin de la charmille, sous un gros tilleul, d’où, effectivement, on avait un point de vue merveilleux sur l’étang, la digue et la forêt qui s’étendait au delà de l’étang. Hania me montra tout cela de son ombrelle ; mais, bien que grand amateur de beaux sites, je n’avais pas le moindre désir de m’enthousiasmer de celui qui s’étendait devant mes yeux, d’abord parce que je le connaissais dans tous ses détails, et ensuite parce que Hania était devant moi, cent fois plus belle que tout ce