Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/120

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Le prêtre Ludvig lui dit :

— Ah ! le fou, le fou ! quelle frayeur tu nous as causée ? Nous avons cru que tu allais te tuer.

— Comment cela ?

— Mais, à cause des portes qui étaient fermées. Sauter ainsi, c’est vouloir se rompre le cou.

— Se rompre le cou ? J’ai bien vu que les portes étaient closes. Oh ! j’ai de bons yeux, des yeux de Tatar.

— Et tu n’as pas eu peur ?

Sélim éclata de rire.

— Pas peur pour un sou, prêtre Ludvig. Mais tout le mérite en est pour le cheval, et non pour moi.

— Voilà un brave garçon ! dit madame d’Ives.

— Oh ! oui, tout le monde n’aurait pas fait cela ! approuva Hania.

— Tu veux dire, répondis-je, que n’importe quel cheval ne sauterait pas ainsi par-dessus