Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/167

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toutes les autres et couvrit tout de son engourdissante paix. Et cette pensée était : la mort. C’était, en outre, l’échappatoire à ce cercle diabolique, la fin de toutes les passions, le dénouement de la triste comédie — le repos après les nombreux tourments, — ah ! ce repos dont j’avais si soif, ce repos du non-être, cette demeure obscure, mais paisible et éternelle !

Et j’étais comme un homme qu’ont terrassé les larmes, la souffrance et l’insomnie.

« M’endormir, oh ! m’endormir ! me répétai-je, à quelque prix que ce soit, même au prix de la vie ! »

Ensuite, une pensée qui se fixa dans mon cerveau descendit encore de l’azur infini du ciel, où allait mon ancienne croyance d’enfant. Cette pensée se résumait en deux mots très courts :

Mais si… ?

Ce fut un nouveau cercle magique, dans lequel je tombais en vertu d’une logique