disposition d’esprit que je ne fis pas le plus petit mouvement qui pût me trahir et je répondis tranquillement :
— Non, je sais qu’il n’en est pas ainsi…
Il m’était tout à fait désagréable de voir mon père s’occuper de cela. J’y étais seul intéressé et seul juge.
— Tu en réponds, alors ? demanda mon père.
— J’en réponds. Sélim est amoureux d’une petite pensionnaire, à Varsovie.
— C’est que, vois-tu, tu es le tuteur de Hania, tu dois la surveiller.
Je savais que mon père cherchait ainsi à réveiller mon amour-propre, occuper mon esprit et détourner mes pensées de ce cercle diabolique dont elles ne pouvaient sortir ; mais je lui répondis avec indifférence :
— Un joli tuteur ! Tu n’étais pas là quand le vieux Nikolaï me l’a laissée, voilà tout ! Mais personne ne me considère comme un véritable tuteur.