Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/211

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— Ils sont partis. Je les ai vus, murmura-t-il, dis-moi ce que je dois faire ?

— Tue-les à coups de fusil ! criai-je furieux.

— Bien, répondit Kaz.

— Attends ! Ne sois pas bête. Ne fais rien. Ne te mêle pas de cela, Kaz, et je t’en prie, sur ton honneur, tais-toi. Si j’ai besoin de toi, je te le dirai ; mais avec les autres, silence !

— Je ne dirai pas un mot, quand même on me tuerait !

Nous marchâmes une minute sans se prononcer une parole. Kaz, pénétré de l’importance de la situation et soupçonnant quelque chose d’extraordinaire, car il avait toujours l’esprit tourné dans ce sens me regarda de ses yeux enflammés et s’écria :

— Henri !

— Quoi ?

Nous parlions à voix basse, bien que personne ne pût nous entendre.

— Tu ne vas pas te battre avec Mirza ?