Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/221

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passaient devant mes yeux. Je me levai, courus dans la salle à manger où je pris une carafe d’eau que je me versai sur la tête. Ensuite, sans me rendre compte de mes actes, je lançai la carafe par terre, si violemment qu’elle se brisa en mille morceaux, et je m’enfuis vers le vestibule.

Mon cheval et celui de Sélim étaient tout sellés devant le perron. Il m’était nécessaire de m’essuyer, après mon aspersion, et j’allai le faire dans ma chambre ; je redescendis ensuite au salon, où je trouvai le prêtre Ludvig et Sélim dans le plus grand émoi.

— Que s’est-il passé ? demandai-je.

— Hania s’est trouvée mal.

— Quoi ? comment ? m’écriai-je.

Et je saisis le prêtre par l’épaule.

— Aussitôt après ta sortie, elle a éclaté en sanglots et s’est ensuite évanouie. Madame d’Ives l’a portée chez elle.

Sans dire un mot, je courus à la chambre de madame d’Ives ; Hania s’était effective-