Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/223

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— Retourne chez toi, nous nous trouverons demain à la limite de nos terres, à l’entrée de la forêt. J’ai besoin de te parler. Je ne veux plus que tu viennes ici. Notre amitié est brisée.

Sélim devint rouge.

— Qu’est-ce que cela signifie ?

— Je t’expliquerai tout demain. Aujourd’hui je ne le veux pas. Tu comprends ? je ne le veux pas. Demain, à six heures.

Et je me dirigeai vers la chambre de madame d’Ives.

Sélim se demanda s’il ne courrait après moi ; il hésita et resta à la porte, et je le vis au bout de quelques minutes monter à cheval et partir. Je restai plus d’une heure dans la pièce voisine. Je ne pouvais aller voir Hania, car elle était très faible et dormait. Madame d’Ives et le prêtre Ludvig tenaient un grand conseil chez mon père ; et jusqu’à l’heure du thé je restai seul.

L’heure du thé venue, je remarquai que