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JEAN LE NAZARÉEN.

Puis il sortit de sa poche un petit bouquin usé : c’était la Bible.

— Je vous apporte l’Écriture, la seule digne d’être lue. Lisez-la, et vous reviendrez à nous ; vous ne saurez dorénavant rien de tout ce qui est absent de notre cœur. Vous serez croyant de tout ce qui fut dit, et ignorant de tout ce qui passe, comme nous le sommes. Vous serez des nôtres.

— Et vous-même, Jean, avez-vous pu oublier ?

— Non, et c’est mon mérite. Je sais que j’ai péché, je sais que la vie est semée de fleurs, je sais des baumes du printemps… Venez au sentier neigeux, venez à nous, Maître. Soyez à nous et vous aurez la joie d’être enseigné par ceux qui n’ont jamais su…

Revenir, apprendre, oublier !