Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HYMNE MATINAL

Ô Terre, habitacle éternel
Des choses, qu’à la Mort fidèle,
Le Temps disperse d’un coup d’aile :
Ô terre, habitacle éternel
Des âmes, qu’aveugle en sa tâche,
L’Amour consume sans relâche,
Voici le matin solennel !

Déchire le suaire d’ombre
Où le soir, sur tes flancs lassés,
A couché tes fils trépassés ;
Déchire le suaire d’ombre