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LES AILES D’OR

L’alouette dans le ciel clair,
Au bord du toit les hirondelles,
Partout un frémissement d’ailes
Met un frisson joyeux dans l’air.
— Quand près de la source endormie
Tu viendras parmi les roseaux,
Toutes les chansons des oiseaux
S’éveilleront, pour te chanter, ô mon amie !

Des bois qui bordent le chemin
Monte et se répand sur la plaine
Un souffle où se confond l’haleine
De la violette et du jasmin.
— Quand sous la feuillée endormie,
Nous marcherons d’un pas discret.
Tous les parfums de la forêt
S’éveilleront, pour t’embaumer, ô mon amie !