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LES AILES D’OR

— Dans la brise qui pleure,
Ô mon amour,
Écoute passer l’heure
Où fuit le jour !

Viens t’enivrer, dans la prairie ;
Du dernier parfum de ses fleurs.
Quand l’Aube y posera ses pleurs
Plus d’une, hélas ! sera flétrie,
Sur l’herbe où l’insecte s’endort
Quand aux cieux s’ouvrent les étoiles
L’ombre étend ses premières toiles,
Se referment les boutons d’or.

— Au versant de la plaine
Où vient la nuit,
Respire encore l’haleine
Du jour qui fuit !