Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/218

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
201
LES AILES D’OR

Et se sent heureux d’être pris…
Hélas ! que puis je vous apprendre
Qu’on ne vous ait cent fois appris ?

Hélas ! que puis-je vous promettre
Qu’on ne vous ait promis toujours ?
Chacun voudrait, de son cœur maître,
Croire à d’éternelles amours…
Hélas ! que puis-je vous promettre,
Qu’on ne vous ait promis toujours ?

Et pourtant ce n’est pas un leurre
Qui fait, près de vous, mon émoi
Et qu’à votre nom seul je pleure
Du doux mal que je sens en moi…
Et pourtant ce n’est pas un leurre
Qui fait, près de vous, mon émoi.