Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/22

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II

De sa tente nocturne ouvrant les rouges toiles,
Comme un roi magnifique au diadème ardent,
En franchissant le seuil pourpré de l’occident,
Le soleil dans l’air vide a jeté les étoiles,

Vers cette aumône d’or chaque monde tendu
Recueille avidement la lumière sacrée ;
De vagues hozannas montent vers l’Empyrée,
Chantant l’astre vainqueur sous le flot descendu.