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LES AILES D’OR

Oubliant un instant d’aimer pour en souffrir,
Sur mes lèvres aussi je les sentais courir
Ces baisers que, de loin, l’âme répond à l’âme,

Ô poète, aujourd’hui je retrouve les tiens
Et, sans t’avoir connu, de toi je me souviens,
Sachant nos cœurs jumeaux faits de la même flamme !