Page:Silvestre - Les Renaissances, 1870.djvu/48

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Comme les flots d’une onde morte,
Passe leur chœur silencieux ;
Leur mystique regard m’apporte
Le pardon des derniers adieux !

Ces doux spectres au front de femme,
Ces chers hôtes de mon foyer,
Ces débris aimés de mon âme
Me rendent à moi tout entier.

Alors, enivrante et profonde,
M’envahit la tentation
De suivre, par delà le monde,
Cette blanche procession,

Aux doux pays où l’ont suivie
Ceux qui ne se consolent pas ;
Où s’accroît la future vie
De tout ce qu’on perd ici-bas !