Page:Silvestre - Les Renaissances, 1870.djvu/49

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Où lentement se recompose,
Et, souvenir à souvenir,
Notre être que doit rajeunir
L’éternelle métamorphose.

Car les gazons où j’ai pleuré
Me doivent compte d’une larme.
— Car un fol espoir, comme une arme,
Au fond de mon cœur est entré !

Car vous fuyez avant l’aurore,
O vous qu’en pleurant je revois,
Et je veux vous aimer encore,
Mes amoureuses d’autrefois !

Alors, à la clarté qui tremble
Sur le chemin des trépassés,
Quand nous recompterons ensemble
Le trésor des bonheurs passés...