Page:Silvestre - Poésies 1866-1872, 1880.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XXVI. Pantomime

 
ARLEQUIN, l’amant ténébreux,
A jeté sa batte aux orties
Et prend des mines repenties ;

Sur la guitare au ventre creux
Sa main s’agite et le bois pleure :
« Colombine, apparais, c’est l’heure !

« Mon museau noir te fait-il peur ?
« Les lys ne fleurissent qu’à l’ombre :
« Mon œil clair luit sous mon front sombre.

« Pierrot était blanc mais trompeur,
« Un sorbet qui fond dans un verre, —
« Mignonne, si tu m’es sévère,