Page:Silvestre - Poésies 1866-1872, 1880.djvu/272

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III

TEL mon cœur, astre obscur que la chaleur déserte,
Sentait, sous ses pieds nus, rayonner la fierté,
Et d’un sang rajeuni la vermeille clarté,
Sous ses ongles, monter à ma poitrine ouverte.
— Tel mon cœur, astre obscur que la chaleur déserte 1

O torture divine, ô poids doux et sacré
De son corps virginal en qui la mort nous tente !
Le rythme de mon souffle, à son pas mesuré,
S’éteignait au toucher de sa robe flottante.
— O torture divine, ô poids doux et sacré !