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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/318

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appartenant à Han toute la contrée située à l’ouest de Yong-yang. Le roi Hiang était disposé à y consentir, lorsque Fan Tseng, marquis de Li-yang[1], lui dit :

— Il est aisé de venir à bout de Han  ; mais si maintenant, vous le laissez aller et si vous ne vous emparez pas de lui, vous ne manquerez pas de le regretter plus tard.

Alors le roi Hiang et Fan Tseng pressèrent le siège de Yong-yang. Le roi de Han , plein d’anxiété, suivit les avis de Tch’en P’ing pour jeter la division dans le (parti du) roi Hiang ; un envoyé du roi Hiang étant arrivé, (l’officier du roi de Han ) fit préparer pour lui une grande victime et l’apporta comme s’il voulait la lui offrir ; mais, quand il fut en présence de l’envoyé, il feignit d’être tout déconcerté et dit :

— Je croyais que vous étiez un envoyé de Ya-fou[2] et vous êtes au contraire un envoyé du roi Hiang.

Il se retira donc en emportant son offrande et donna de la mauvaise nourriture pour nourrir l’envoyé du roi Hiang. L’envoyé revint faire son rapport au roi Hiang ; le roi Hiang soupçonna alors que Fan Tseng avait des relations secrètes avec le roi de Han et lui enleva une partie de son autorité. Fan Tseng entra dans une grande colère et dit :

— Les affaires de l’empire sont fort tranquilles ; que Votre Majesté les dirige elle-même ; je désire que vous me rendiez ma liberté personnelle pour que je redevienne simple particulier.

  1. Aujourd’hui, sous-préfecture de Han-chan, préfecture secondaire de Ho, province de Ngan-hoei.
  2. Cf. note 217.