Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/124

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l’autel, un Pater et un Ave Maria pour nos braves jeunes-gens ? Personne ne s’y était trompé… »

M. Jourdan voulut intervenir ; mais le procureur du roi prit le témoin à partie, et lui parla sévèrement de ses devoirs et de la responsabilité qu’il encourait. Les débats étaient terminés. Avant d’en prononcer la clôture, le président s’adressa aux trois frères, et leur rappela qu’aucun témoin n’avait appuyé la supposition invraisemblable sur laquelle était fondée leur défense :

« Je vous répète, ajouta-t-il, ce qui a été dit dans l’instruction : s’il est vrai que vous soyez les victimes des assassins et non leurs complices, ils sont vos plus cruels ennemis, et vous ne leur devez aucun ménagement. Il vous est facile de mettre la justice sur leurs