Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/147

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fallait craindre un mauvais coup. « Il n’y aurait de danger, me répondit-elle, que si j’étais défendue. » Je compris qu’elle avait raison. Elle s’en fut, comme elle l’avait dit, à la nuit tombante. Je sentais si bien notre situation dans le pays que je tremblais de ne plus la revoir. Je la suivis à distance, en prenant toutes les précautions possibles pour n’être ni entendu ni aperçu. L’entrée de l’escalier était dans la chapelle, derrière le maître-autel. Elle se tint assise sur la première marche, depuis neuf heures jusqu’à minuit, dans les ténèbres épaisses. Vers minuit, elle entendit marcher avec précaution parmi les décombres. Elle retint son souffle ; il fallait marcher sur elle pour descendre à l’étage souterrain. Tout à coup il y eut un chuchotement à quelques pas,