Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/154

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Ils se vantent tout haut du meurtre de Brossard, et accusent votre mari et ses deux frères de leur avoir prêté main-forte. »

Marion ne laissa paraître aucune émotion. Elle se leva, prit sa mante et se dirigea vers la porte.

« Vous allez à la prison, lui dit M. Jourdan ; mais vous ne pouvez plus vous traîner. Prenez au moins un verre de vin.

— Je le veux bien, dit-elle, car c’est vrai que je n’en puis plus ; et voilà monsieur (en me montrant) qui n’est pas habitué à la dure comme moi et qui doit être encore plus malade. »

La pauvre femme suivait son instinct en pensant d’abord aux autres ; mais j’avais alors une inquiétude par-dessus toutes celles qui me torturaient, et celle-là me venait