Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tant d’espérances et de tant d’efforts me fit froid au cœur. J’entrai avec elle chez ses parents. La mère était dans son lit, d’où elle ne sortait plus. Le vieux père était sur son escabeau, à sa place ordinaire. Il tourna vivement la tête vers elle sans prononcer une parole ; mais ses yeux parlaient. Marion baissa les siens ; il reprit son attitude morne et ne fit plus un mouvement. Marion fut droit au lit et arrangea avec soin les couvertures. Puis elle se mit à balayer, et vint enfin s’asseoir sur l’autre escabeau, à l’autre coin de la cheminée, avec sa quenouille. Pendant ce temps-là, j’avais fureté de tous côtés avec la liberté de l’amitié, et j’avais acquis la certitude que le pain et l’argent manquaient. « Oui, c’est vrai, me dit-elle ; car elle s’aperçut, quoique je n’eusse rien