Page:Smith - Le commerce du coton dans l'Inde, trad Émion, 1863.djvu/8

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assez connues de tous ceux qui s'en sont occupés ; mais ce que l'on ignore encore généralement, ce que l'on ne connaît encore qu'imparfaitement, ce sont les motifs qui ont empêché l'Inde de remplacer tout d'un coup, comme pays producteur, l'Amérique, les causes qui contribuent à l'imperfection de qualité, aux mélanges, aux fraudes, aux variétés de la plante et de son produit.

M. Samuel Smith, en observateur consciencieux, en véritable connaisseur, car il s'est toujours occupé du coton d'une manière pratique, a su combler, dans ses lettres, les lacunes qui existaient encore dans l'histoire de la production du coton dans l'Inde. Le fruit de ses recherches et de ses observations nous a paru devoir mériter l'attention sérieuse de tous ceux qui, intéressés soit au commerce, soit à l'emploi du coton, ont toujours eu les yeux fixés sur l'Inde.

Nos amis trouveront, dans ces lettres, de précieux renseignements qui les aideront non-seulement dans le choix des cotons qu'ils pourront employer, mais qui leur permettront aussi de comprendre plus aisément un commerce qui est encore nouveau pour la plupart d'entre eux. Les difficultés contre lesquelles le négociant commissionnaire est souvent forcé de lutter seront plus facilement appréciées, et l'on verra que fréquemment elles sont insurmontables, et qu'aucun blâme ne peut lui être imputé alors que certaines parties de colon que l'on croyait devoir être bonnes rendent mal ou sont chargées de feuilles, de graines, de matières étrangères.

Enfin l'on verra que, comme nous l'ayons dit, à différentes reprises, dans nos avis hebdomadaires, il ne faut pas compter, de longtemps encore, sur une production qui permette à la filature de travailler comme par le passé, et que, pour parer aux conséquences inévitables de la rareté