Page:Smith - Le commerce du coton dans l'Inde, trad Émion, 1863.djvu/9

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du produit brut sur les prix du manufacturé, sur la consommation et surtout sur la prospérité de l'industrie cotonnière, il faut s'adresser non pas seulement à l'Inde, mais à tous les pays qui peuvent fournir du coton.

M. Samuel Smith ne s'occupe que du coton Surate proprement dit, il ne fait que mentionner les cotons de la province de Madras, tels que le western et le northern, le salem, le coimbatore, qualités qui aujourd'hui sont si appréciées par la filature. Il est fâcheux que nous ne possédions pas encore, sur la culture de cette partie de l'Inde, des données précises, car c'est celle, suivant nous, qui est appelée, sous le rapport du produit, tel que nous le connaissons, à être une des plus intéressantes, La régularité de la soie, sa finesse, l'uniformité de couleur du Madras sont remarquables comparativement aux autres provenances de l'Inde, et pour le filateur surtout, ce coton a un grand avantage, car il lui permet de compter sur un rendement certain, de faire un produit qui ne varie pas, enfin de ne pas être obligé continuellement de changer la force, la vitesse de ses machines, d'être toujours à tâtonner, ce qui arrive malheureusement pour le coton Surate, comme on le voit par les observations de M. Smith, observations que les faits ne confirment que trop cette année-ci. La zone affectée à la culture du coton, dans la province de Madras, paraît être plus favorable à l'égalité du produit, et il serait à désirer que ce fût surtout de ce côté que l'augmentation de culture et de production eût lieu.


A. Csella et Cie.